Prix Excellence décerné par le jury au Concours annuel, 27e édition, de la Maison des arts de St-Faustin sous le thème "Rupture"
 
L'oeuvre "À me briser les ailes et mon cœur d'alouette" de Hélène Lachapelle est une peinture acrylique qui s'inscrit dans un cadre thématique puissant et évocateur : la rupture. Réalisée en 2024, cette pièce de 18 x 36 pouces, créée au Québec, invite le spectateur à une exploration profonde des émotions humaines et des paysages abstraits.
 
La composition de l'œuvre est dominée par une palette de couleurs sombres et terreuses, entrecoupée de touches de lumière. La partie supérieure de la peinture est baignée d'une lumière diffuse, créant un contraste marqué avec les teintes sombres des montagnes et des collines qui semblent s'étendre à perte de vue. Les nuances de noir et de bleu profond confèrent une sensation de mystère et de gravité, tandis que les éclats de rouille et d'orange évoquent la terre et le feu, symboles de destruction et de renouveau.
 
Au centre de la composition, une forme abstraite, presque indistincte, semble se fondre dans le paysage, créant une impression de mouvement et de transformation. Cette forme pourrait être interprétée comme une alouette en plein vol, ses ailes brisées, ou comme un cœur éclaté, symbolisant la douleur et la vulnérabilité. La texture de la peinture, riche et complexe, ajoute une dimension tactile à l'œuvre, renforçant l'impression de fragmentation et de déchirure.
 
L'utilisation des couleurs et des textures dans cette œuvre rappelle les techniques des maîtres de l'expressionnisme abstrait, où chaque coup de pinceau et chaque nuance de couleur sont chargés de signification émotionnelle. Hélène Lachapelle semble puiser dans cette tradition pour exprimer la profondeur de la rupture, qu'elle soit personnelle, sociale ou environnementale. La peinture capture un moment de transition, où les anciens états d'être se décomposent pour laisser place à quelque chose de nouveau, mais encore inconnu.
 
Le titre de l'œuvre, "À me briser les ailes et mon cœur d'alouette", ajoute une dimension poétique et introspective. Il évoque la fragilité et la résilience, l'idée que même en plein cœur de la rupture et de la douleur, il existe une possibilité de renaissance. L'alouette, oiseau souvent associé à l'aube et à l'espoir, devient ici un symbole de sacrifice et de transformation.
 
En regardant cette peinture, le spectateur est invité à réfléchir sur ses propres expériences de rupture et de renouveau. L'œuvre de Lachapelle ne se contente pas de représenter un paysage physique, mais devient un miroir des émotions humaines, un espace où la douleur et l'espoir coexistent, où la destruction mène à la création.